5 idées reçues sur l’emploi des séniors

l'emploi des séniors

Publié le : 24 juin 20216 mins de lecture

Le marché du travail est assez rude pour les séniors. Les demandeurs d’emploi de plus de 50 ans se heurtent en effet à grand nombre de préjugés qui réduisent leurs chances d’être embauchés malgré leur qualification professionnelle. Toutefois, dans la plupart des cas, il s’agit d’idées reçues qui n’ont rien à avoir avec la réalité du terrain.

Il n’est pas rentable de former un sénior

De nombreux employeurs pensent qu’il n’est pas rentable d’investir sur un sénior. Selon eux, inscrire un salarié de plus de 50 ans dans un centre de formation est un manque à gagner, car ce dernier n’aura pas le temps d’amortir l’investissement avant de partir à la retraite. Cependant, il ne faut pas oublier que l’un des principaux atouts d’un sénior, c’est son expérience professionnelle. Cette dernière lui permet de faire assez rapidement le lien entre les savoirs théoriques dispensés lors d’une formation et la pratique. Par ailleurs, contrairement à ce que l’on pourrait croire les seniors restent plus fidèles à leur emploi que les jeunes. Ceci dû est d’une part à la difficulté d’insertion sur le marché du travail à partir d’un certain âge. D’autre part, les jeunes sont plus enclins à quitter l’entreprise, car ils ont tous pour projet professionnel de gravir rapidement les échelons. En définitive, même si le sénior ne reste que quelques années au sein d’une société, sa formation professionnelle est très tôt rentabilisée. En outre, il peut partager son savoir-faire avec les autres salariés, ce qui ne peut qu’être profitable à l’entreprise.

Embaucher un sénior, ça coûte trop cher !

Les exigences salariales des demandeurs d’emploi de plus de 50 ans sont nettement plus élevées que celle d’un profil junior. Ce phénomène est dû à la mise en place par les entreprises de grilles salariales incitatives qui promettent des salaires plus élevés à l’approche de la retraite. Cependant, quand il s’agit d’embaucher un profil sénior, les entreprises deviennent plus réticentes. Toutefois, une étude a montré que 74 % des séniors sont prêts à revoir à la baisse leur salaire pour augmenter leur chance d’être recrutés. Par ailleurs, engager un sénior peut également représenter une économie pécuniaire. Par exemple, lorsqu’une entreprise engage un profil junior, elle doit investir dans sa formation professionnelle. Par contre, en empochant un profil sénior déjà qualifié pour le poste, ce dernier pourrait devenir un consultant et la société pourra épargner des frais de formation.

Un sénior n’est pas très productif

Selon une autre idée reçue, les séniors seraient moins productifs que les jeunes diplômés en raison de quelques difficultés physiques dues à leur âge. Leur taux d’absentéisme est également plus élevé à cause de leur santé plus fragile. Cependant, les potentielles baisses de performances physiques d’un sénior peuvent facilement être compensées par son savoir-faire, son expérience et son carnet d’adresses. Par ailleurs, sa présence pourrait rassurer les clients de l’entreprise. En outre, grâce à son expérience professionnelle, un sénior pourrait influencer positivement la productivité d’une équipe en apportant ses conseils et en mettant en avant ses compétences en management. Il pourra même faire une offre de formation gratuite ou à coût réduit pour rehausser le niveau des équipes.

On reproche également aux séniors de ne travailler qu’à temps partiel, ce qui pourrait être contre-productif. Néanmoins, un employé avec plus de temps libre pourra se consacrer à sa famille ou à d’autres loisirs. Il sera donc moins stressé, aura plus de facilité à gérer la pression et pourra ainsi donner le meilleur de lui-même.

Un sénior n’est pas très à l’aise avec les nouvelles technologies

La démocratisation du numérique dans tous les secteurs d’activités représente un handicap de plus pour les profils séniors. Toutefois, pour augmenter leurs chances d’insertion sur le marché du travail, de plus en plus de séniors n’hésitent pas à suivre des formations afin de s’initier aux nouvelles technologies de l’information et à l’utilisation des applications. Par ailleurs, il est rare aujourd’hui de trouver un sénior qui ne possèdent pas d’adresse email ou qui ne connaisse pas les bases de l’informatique.

Les séniors ne sont pas très flexibles

On reproche également aux séniors leur manque de flexibilité et leur résistance au changement. Par exemple, les employeurs craignent qu’un jeune manager tout juste diplômé de l’enseignement supérieur ne soit pas en mesure de gérer un sénior avec à son actif une grande expérience. Cependant, sur le terrain, on remarque que les séniors ont une plus grande capacité d’adaptation que les jeunes et qu’ils ne demandent qu’à apprendre. Par ailleurs, pour rassurer les employeurs beaucoup d’entre eux sont prêts à occuper un poste différent de celui qu’il gérait dans leur ancienne entreprise. De plus, étant déjà proche de la retraite, un sénior ne cherche pas à gravir les échelons. Il n’est donc pas une menace pour ses collègues ni encore moins pour son chef. On le retrouvera donc rarement mêlé aux conflits d’intérêts que génère la concurrence entre les jeunes salariés.

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